
Dans le vallon, les vignerons scrutent leurs vignes et affûtent leurs sécateurs à l’approche des vendanges. Après une saison 2024 marquée par une perte d’environ 40 % de la récolte, l’espoir renaît pour ce millésime, attendu comme une promesse de renouveau.
Le mois de septembre ouvre une période décisive dans le vignoble de Marcillac. Les vendanges approchent à grands pas, et tout le vallon se met en mouvement. Les vignerons sillonnent leurs parcelles, goûtent les baies, mesurent sucres et acidité, observent la couleur des pépins et la texture des peaux. Chaque geste vise à déterminer le moment exact où la maturité est atteinte. Car vendanger trop tôt, c’est risquer un vin maigre et acide ; trop tard, c’est s’exposer à des degrés trop élevés et à des équilibres fragiles.
Le cépage fer servadou, qui couvre l’immense majorité des 240 hectares de l’AOP Marcillac, se montre particulièrement sensible à ces arbitrages. Sa maturité n’arrive pas partout au même rythme : sur les terrasses ensoleillées, les grappes se colorent et se concentrent plus vite que dans les zones plus fraîches et ombragées. Les vignerons doivent composer avec cette mosaïque de situations, en décidant parfois de récolter une parcelle avant une autre, pour conserver l’équilibre recherché.
À cette étape, les regards se tournent aussi vers le ciel. Une pluie trop abondante peut diluer le jus, fragiliser les grappes, voire favoriser l’apparition de maladies. Un vent sec, en revanche, peut aider à maintenir les raisins sains et à préserver la concentration. Les discussions vont bon train entre vignerons : on compare les notes de dégustation des baies, on échange sur l’évolution du degré probable, on s’inquiète ou on se rassure au gré des bulletins météo. Dans le vallon, la vendange est autant un savoir-faire qu’un art d’anticiper.
Les vendanges à Marcillac ne se réduisent pas à une opération agricole : elles sont un symbole de transmission et de partage. Les anciens racontent leurs souvenirs de vendanges passées, les plus jeunes découvrent la réalité du travail manuel dans les pentes parfois abruptes. Les gestes se répètent, mais chaque millésime reste unique, porteur de ses surprises et de ses défis.
Cette année, l’attente est teintée d’une énergie particulière. En 2024, le vignoble avait subi une perte estimée à environ 40 % de sa récolte, en raison d’aléas climatiques difficiles à surmonter. Les vignerons ont vu leurs caves moins garnies, et cette contraction de volume a marqué les esprits. Mais elle n’a en rien entamé la détermination collective.
À quelques jours des vendanges 2025, le moral est meilleur. Les grappes sont là, prometteuses, et si la météo reste clémente, le vallon devrait renouer avec une récolte plus généreuse. L’optimisme, prudent mais réel, gagne les discussions. L’espoir est que le millésime reflète le travail patient mené toute l’année, et qu’il redonne au fer servadou cette expression fruitée, vive et authentique qui fait la réputation de Marcillac.
Cette perspective ne se limite pas à la qualité des vins. Elle symbolise aussi la résilience d’un vignoble ancré dans ses traditions mais tourné vers l’avenir. Chaque vendange est un recommencement, une nouvelle page écrite dans l’histoire du vallon. En 2025, cette page porte une promesse : celle d’un retour à l’équilibre après l’épreuve de l’année passée.
Dans le vallon de Marcillac, les vendanges ne sont jamais un simple travail saisonnier. Elles représentent l’aboutissement d’un cycle, la récompense d’une année de soins attentifs, mais aussi un moment où se mêlent rigueur, convivialité et transmission. Alors que les sécateurs s’apprêtent à entrer en action, l’atmosphère oscille entre vigilance et espoir.
Après la perte importante de 2024, le vignoble retrouve des perspectives plus souriantes. Le millésime qui s’annonce pourrait redonner confiance, conforter la vitalité des domaines et, surtout, rappeler que le vin de Marcillac reste le fruit d’une alliance unique entre un terroir exigeant et une communauté soudée.
Dans quelques jours, le vallon résonnera à nouveau du bruit des cagettes qui se remplissent, des éclats de voix des vendangeurs et du cliquetis des sécateurs. Et déjà, l’esprit de Marcillac, fait de solidarité et de passion, se déploie pour accueillir ce nouveau millésime, porteur d’espoir et de renouveau.
Nous avons suivi Samuel Mestre, directeur de la cave coopérative de Valady, et Jean-Baptiste Couderc, vigneron du domaine de Labarthe et président de la cave. Tous deux orchestrent les préparatifs : réunions d’information avec les adhérents, organisation des vendanges, et mise en place de l’accueil des premiers raisins par les équipes de la cave.
Sans leurs soutiens, nous ne pourrions pas vous proposer ce dossier, merci de leur rendre visite…
Le CLUB Aveyronline est créé pour vous proposer des offres exclusives, des invitations à des enregistrements et/ou avant-premières aux projections de films et reportages…
Sans leurs soutiens, nous ne pourrions pas vous proposer ce dossier, merci de leur rendre visite…
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé »
Sans leurs soutiens, nous ne pourrions pas vous proposer ce dossier, merci de leur rendre visite…
Le CLUB Aveyronline est créé pour vous proposer des offres exclusives, des invitations à des enregistrements et/ou avant-premières aux projections de films et reportages…
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé »