À la fin des années 1990, quelques passionnés — vignerons, journalistes spécialisés, ampélographes, amateurs éclairés — constatent une réalité silencieuse : la vigne française perd sa diversité. Rationalisation agricole, standardisation des goûts, contraintes réglementaires… en quelques décennies, des centaines de cépages locaux disparaissent ou survivent à l’état de vestiges.
Pour contrer cette érosion, ils créent l’association Rencontres des Cépages Modestes. Leur objectif : identifier, documenter, replanter et transmettre. Très vite, Saint-Côme-d’Olt devient le lieu naturel de rassemblement, au cœur d’un territoire qui a lui-même connu des siècles d’expérimentation viticole.

Chaque édition réunit chercheurs, vignerons, étudiants, dégustateurs et curieux autour de conférences, ateliers de dégustation, expositions ampélographiques et présentations de projets de replantation.
L’association ne travaille pas sur l’ensemble des cépages oubliés du monde (trop nombreux), mais sur un noyau d’environ 50 à 80 cépages modestes, principalement français et européens, qui présentent un intérêt agronomique, historique ou culturel : ribeyrenc, ondenc, mérille, morastel, prunelart, verdanel, mauzac rose, plant de Brun, fer servadou dans ses variantes, etc.

Ce périmètre évolue selon les découvertes, les replantations expérimentales et les avancées scientifiques, mais il reste volontairement limité pour permettre un travail sérieux : documentation, pépinières, retours de terrain, suivi de vinifications, analyses sensorielles.