Peut-être quelques-uns se souviennent du square Bonnaterre, cadre privilégié des traditionnelles photos de mariage ! Certes les parterres fleuris, les reflets d’un gigantesque saule-pleureur sur l’eau d’une marre, se sont idéalement prêtés à ces heureux souvenirs dans un cadre quelque peu romantique. Depuis, le square est porteur d’une mémoire plus solennelle, devenu « Square du 12 mars 1962 ».

Bonnaterre dans tout cela ? Restent dédiés pour porter son nom : la place, et l’impasse.

Portrait de P.J. Bonnaterre
Portrait de Pierre-Joseph Bonnaterre

Pierre-Joseph Bonnaterre est né à Saint-Geniez en 1751, après le collège il poursuit ses études au séminaire, et en 1779 est ordonné prêtre. Passionné de sciences naturelles, il perfectionne ses connaissances à Paris, on lui confie la rédaction de quelques articles dans l’Encyclopédie méthodique. Il écrit également un article sur l’ornithologie, dans Tableau encyclopédique des trois règnes de la nature, Louis-Pierre Veillot (1748-1831) est son co-auteur. 

Son domaine de prédilection est la botanique. De retour en Aveyron après la Révolution, il crée un jardin botanique à Rodez. L’esplanade du versant sud de la ville, sous l’ancien couvent des Cordeliers convenait fort bien. Soigneusement entretenus, les végétaux classés, étiquetés servaient aussi à son enseignement à l’École Centrale fondée en 1795 à Rodez. Il rédige plusieurs études relatives à l’agriculture et à la zoologie. Son projet est surtout la rédaction d’une Flore, telle « qu’il n’y en aura peut-être point de plus riche et de plus nombreuse dans aucun département de la République. »

Square BONATERRE à Rodez
Vue du square Bonnaterre à Rodez

Sa renommée le met face à des responsabilités particulières, quand un enfant est trouvé dans les bois près de Saint-Saturnin dans le sud du département. L’enfant sauvage lui est confié ; il dresse une hiérarchie de ses sens « l’odorat est le plus parfait, le goût en second, la vue en troisième importance, en quatrième l’ouï, et le toucher en dernier. » Il rédige une notice résultat de ses observations, et recherches sur des cas similaires.

Bonnaterre s’éteint à Saint-Geniez en 1804 ; son portrait y est gardé à la mairie parmi les « illustres ».

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