Rodez en 1890, honore Camille Douls en donnant son nom à une rue de la ville. Egalement à Decazeville à Alger, et à Paris également des rues portent son nom.

Portrait Camille Douls

Né près de Sévérac-l’Église, son enfance est baignée des récits de son père sur l’Algérie. Le jeune homme se passionne pour l’Afrique, un premier séjour au Maroc lui permet de se préparer pour une expédition dans le Sahara, il apprend l’arabe, le coran, les traditions, désirant se faire passer pour un marchand turc et ainsi ne pas être repoussé, ou tué par les Touaregs.

En 1887, de retour de cette périlleux expédition solitaire, il rend compte à la Société des lettres de l’Aveyron des risques encourus, avant d’être intégré à la vie des nomades. Ses aventures passionnent un large public jusqu’ à Londres, en Belgique, mais aussi des sociétés scientifiques en Normandie. À Paris que la Société de géographie l’invite sous la présidence de Ferdinand de Lesseps. Les cartes et détails sur le Sahara qu’il peut fournir sont inédits, ses Récits de voyages dans le Sahara occidental et Sud Marocain son édités. A cette occasion des photos sont réalisées par Nadar, en habit européen, et en touareg avec un décor peint au rôle évocateur : palmier, pyramide (peu réaliste sur son parcours). Un article dans Le XIXe siècle journal quotidien, politique et littéraire complète le portait « Camille Douls n’a que 23 ans. Le regard est énergique. De taille moyenne, il paraît avoir une constitution plus nerveuse que robuste. La figure amaigrie par les souffrances de toutes sortes endurées dans les expéditions. »

Le succès est éphémère, Camille cherche un financement pour une nouvelle traversée vers Tombouktou. Le bulletin municipal officiel de Paris en mai 1888, montre des avis partagés au Conseil de Paris : les uns ne veulent pas « financer un voyage d’agrément » et les autres y voient « l’opportunité de favoriser et profiter d’un marché dont l’importance est incontestable ivoire, plume d’autruche, poudre d’or ». L’argument est de taille puisque la ville de Paris lui accorde 6000 fr. Mais la réussite de l’entreprise s’arrête avec l’assassinat de Camille lors de sa traversée du Sahara.

Quelques villes gardent sa mémoire par des rues, des monuments ont été érigés ; la publicité a aussi su s’emparer de son image. 

Portrait de Camille DOULS dans le désert
Publicité Camille Douls
Publicité pour financer son expédition

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