Dans le genre insolite, il y a des endroits qui le sont un peu plus que d’autres. La Ferme de l’ Âne Heureux , à Soulages-Bonneval en est un. Raymond Capoulade dit Capou et toute sa famille accueillent avec chaleur et convivialité les visiteurs et les passants. Un lieu incontournable où il faut absolument prendre un moment (la visite dure moins d’une heure), pour découvrir le « joyeux bordel » de Raymond Capoulade.
« L’âne heureux » au milieu de sa caverne-musée dédiée aux objets de nos campagnes
Dans l’Aveyron, ce personnage est aussi insolite que « son grenier-musée ». Pour découvrir l’antre de ce collectionneur qui ne s’est jamais pris au sérieux, il faut se rendre entre le plateau de l’Aubrac et les gorges de la Truyère. Là, la ferme et le musée de la famille Capoulade vous ouvrent leurs portes pour vous faire découvrir des meubles anciens, des tarares et des batteuses, des croque-paille,des pressoirs, des outils du labour et des scieurs de long, des charrettes, et d’autres objets en bois. Raymond Capoulade alias Capou prendra plaisir à vous conter l’histoire et la fonction de chaque objet, avec un humour qui plaît autant aux grands qu’aux petits.
Dans un espace spécialement aménagé, Capou nous conte l’histoire de tous les objets en bois rassemblés par quatre générations collectionneurs, véritable patrimoine du Nord Aveyron, d’autrefois jusqu’à nos jours.
On y découvre, aussi, une collection de nids d’oiseaux présentés sur un arbre monumental, et l’authentique traîneau du Père-Noël ! Aujourd’hui, il y a prescription et les enfants sont grands, on peut donc rappeler que Capou a joué les pères Noël du conseil départemental pendant des années. Les enfants aveyronnais n’y ont vu que du feu, malgré le légendaire accent (reconnaissable entre tous) de papy Capou !
Mais revenons à notre visite et les trésors de La ferme de l’âne heureux qui s’étend sur 1200 m². La surface fourmille de milliers d’objets en bois et autre, de nos greniers et fermes de nos villages. On y retrouve aussi des caisses parées de leurs publicités pleines de nostalgie…
La visite est bien entendu commentée, sans prétention et avec humour. On se souvient de cette séquence « culte » où devant les caméras de TF1 (il est aussi passé dans les carnets de Julie), Capou raconte comment les paysans (qui s’adonnaient à la contrebande et autre braconnage) se jouaient des gendarmes. « Ils taillaient les sabots à l’envers et les gendarmes suivaient donc une piste dans une direction opposée », s’amusait Capou dans un un grand éclat de rire.
La visite se poursuit ensuite avec les murs de caisses de chocolat, des véhicules antiques à deux, à trois, à quatre, à six roues…La caverne s’ouvre sur un bazar d’instruments paysans plus que centenaires, des horloges à n’en plus savoir où donner de l’attention, des plaques d’émail aux graphismes désuets et surtout des bidules étranges… dont il faut deviner la fonction.
Toutes ces trouvailles sont en perpétuel évolution. Cela deviendra certainement une véritable création, un musée d’art brut, avec un peu d’ordre. Mais peu importe, puisque c’est comme ça que l’âne est heureux. Les passionnés de brocantes et d’objets passés le seront aussi en faisant cette visite plus qu’insolite, disions-nous.
Les chercheurs pourront y trouver une invitation à la fantaisie mais aussi une mine documentaire sur les objets, les images, les machines de naguère et de jadis, où tout se mêle.
C’est toute la famille Capoulade qui s’investit pour faire vivre le grenier de Capou et le partager avec les curieux et les chineurs en tous genres.On peut aussi assister aux soins donnés aux animaux : vaches, veaux, ânes. « On ne fait plus la visite durant la traite des vaches, mais nous sommes bien heureux de reprendre notre visite avec les mesures sanitaires qui s’imposent « , se réjouit Capou, 76 ans, et toujours bon pied bon oeil.
Coût de la visite commentée : 6€ (en français et occitan). Aire de pique-nique, parkings, animaux acceptés.
Le Grenier de Capou
La Crestilie
12210 Soulages-Bonneval
Tél. : 05 65 44 31 63
Coordonnées GPS :
N 44°40’49’’ E 2°47’7’’