Aveyron : les voies vers l’infini

Un ouvrage de 128 pages de photos (couleurs et noir et blanc) et de textes en parallèle pour sublimer l’Aveyron et ses paysages.

60 photos et textes sublimes pour un voyage en Aveyron d’une infinie beauté ! Suivez les voies vers l’infini pour vivre les métamorphoses de l’Aveyron à travers le regard avisé et patient du photographe André Méravilles associé à l’écriture profonde de Jean-Michel Cosson.Car, qui cherche l’infini n’a qu’à ouvrir les yeux et tourner les pages de ce livre.

Une écume de nuages ombreux s’abat sur les épaules des champs et des forêts; un arbre givré de solitude caresse de ses bras décharnés le toit fardé de neige d’un buron ; un arc-en-ciel naît sur le dos d’une colline; une chapelle butine l’azur… Pour chaque lieu. Pour chaque saison, sa métamorphose. Là, des forêts aux grands arbres touffues; là encore des causses squelettiques et silencieux ouverts à la mélancolie; ici, des gorges vertigineuses et torrentielles; des croupes arrondies battues par les vents et désormais hérissées d’éoliennes; des vallées terrassées de vignes (disparues ou restaurées).

Mais aussi des hameaux perchés, perdus, abandonnés et oubliés; des bourgades bâties de grès rouge, de basalte ou de calcaire; des villes nichées au cœur d’amphithéâtres, trônant sur un piton ou baignées d’artères fluviales. Et des champs, des prairies, des cultures. Et surtout… surtout, l’empreinte des hommes sur le grain de leurs peaux. C’est cette histoire-nomade que nous voulons vous raconter grâce à l’œil avisé d’André Méravilles accompagné des textes de Jean-Michel Cosson. Pour trouver les voies vers l’infini.

Extrait :

« Dépouillé de toutes nuisances, Saint-Jean-le-Froid projette dans le soleil couchant son ombre énigmatique. Le ciel, emmailloté d’un noir profond, menace de l’absorber mais la lumière résiste encore, chaude et envoûtante. Quelques minutes et l’image disparaîtra, avalée par la nuit. La chapelle, mémoire des bonheurs et des peines humaines, ouverte à tous les vents, s’évanouira dans la paix nocturne.

Ici, sur les hauteurs du Vallon, il est parfois un curieux rendez-vous. Chaque 24 juin, un vol de fourmis ailées vient caresser ses murs et le regard des pèlerins, avant de s’évaporer. Il y aurait de quoi prendre la fuite ! Se carapater devant la loi de la Nature. Mais l’Elévation de leur Foi dépasse cette vision fantastique. Et tout reste encore à inventer dans l’ensevelissement du soir.«