Usages INTERNES
Il faut bannir l’idée – encore souvent admise – qu’une plante, « si ça ne fait pas de bien, ça ne fera pas de mal ».
Les plantes sont en général plus ou moins douces, mais il n’existe pas de plante totalement inoffensive. Il ne faut négliger aucune manière d’établir un diagnostic sérieux, et ne pas hésiter à consulter les médecins qui sont formés pour ça. On peut toutefois utiliser, en toute autonomie, quelques plantes médicinales qui aident à conserver voire recouvrer, une bonne santé.
Certaines règles élémentaires sont à respecter : une plante ne se prend pas au long cours, car ses effets peuvent être cumulatifs. Une cure de 3 semaines est généralement un maximum.
#### En Tisane
Après la simple mastication, il s’agit probablement de l’une des formes primitives d’utilisation des plantes médicinales. Avec des plantes de qualité, une pincée pour 25 cl d’eau suffit. La taille de la pincée doit être proportionnelle à celle de la main de la personne qui prend le remède.
L’infusion consiste à verser l’eau frémissante sur la plante et à laisser reposer 10 minutes avant de filtrer et de boire. Elle peut se garder 5 ou 6 heures au frais. On l’utilise pour les parties tendres, feuilles ou fleurs.
L’infusion de Romarin, prise après le repas, midi et soir, présente des vertus digestives.
Aujourd’hui, on le considère toujours comme un antidote de la fatigue mentale et de l’oubli. La tisane de Romarin redevient populaire parmi les hommes d’affaires et les étudiants fatigués qui la trouvent rafraîchissante et la considèrent comme un bon moyen naturel de retrouver l’agilité intellectuelle.
Le Dr Eric Powel nous informe que des tests effectués sur une longue période ont prouvé que la vieille expression « le romarin pour se souvenir » n’est pas sans fondement. « Il n’y a pas de doute que des petites doses de romarin frais améliorent la mémoire » dit-il, « Comme la camomille et les patates douces sauvages, il est également efficace dans le traitement des maux de tête congestifs et de l’insomnie. Il est certain que la plante a une affinité avec le cerveau ».
#### En Teinture mère
On désigne sous ce nom une préparation phytothérapique ou homéopathique précise. En pratique populaire simple, il s’agit de la macération d’une plante ou d’une partie de plantes fraîche pendant un mois dans de l’alcool fort (entre 70° et 90° vol).
Facilite la digestion – Stimule l’appétit – Bon pour la mémoire – Renforce la vitalité – Protège des radicaux libres : 20 à 25 gouttes diluées dans une boisson 3 fois par jour pendant 3semaines.
#### Macérât glycériné
Il s’agit d’une forme récente d’utilisation des plantes médicinales, en l’occurrence des bourgeons et des jeunes pousses. Elle prend le nom de la « médecine des bourgeons », ou gemmothérapie.
Ces parties de la plante possèdent des qualités spécifiques : elles sont d’abord indemnes de toute maladie ou de tout virus ; elles ont la réputation d’« incarner » tout le potentiel vital en devenir de la plante et de réunir les propriétés de toutes ses parties. Enfin, les bourgeons contiennent des éléments particuliers notamment des cires et des substances de croissance qui disparaissent à l’état adulte.
La gemmothérapie utilise des macérâts glycérinés qui sont obtenus en faisant macérer les bourgeons ou les jeunes pousses fraîches dans un mélange à parts égales d’alcool, d’eau et de glycérine. Excepté ce mélange particulier, le procédé est identique à celui de la fabrication des teintures mères.
L’extrait de jeunes pousses de Romarin officinal sera recommandé pour accompagner une cure de chimiothérapie : il est alors souvent associé à Secale cereale radicelles, les radicelles de seigle en extrait de gemmothérapie aussi.
C’est l’une des préparations de gemmothérapie hypocholestérolémiantes utilisées aussi dans la régulation du taux de triglycérides et la surcharge pondérale. Il est d’une aide significative dans les « cures dépuratives », chez les personnes qui souffrent d’une alimentation trop riche et se sentent « encombrées ». En cela, les indications thérapeutiques rappellent celles du fameux hydrolat de Romarin officinal à verbénone produit en Corse, dont les effets s’avèrent remarquables.
Hypercholestérolémie : Romarin off jeunes pousses 1 D à la dose de 3x 20 à 3x 30 gouttes par jour. Plus Genévrier commun jeunes pousses 1 D à la dose de 3x 10 gouttes à 3x 30 gouttes par jour (donner des doses progressives pour éviter une détoxication trop brutale). Ces 2 remèdes, en cure de 2 mois à renouveler après un mois d’arrêt.
Petite faiblesse hépatique ou insuffisance hépatobiliaire : Romarin officinal jeunes pousses 1 D peut être pris en cures de 2 mois, à la dose de 3x 20 à 3x 30 gouttes par jour. Il est conseillé d’indiquer une posologie progressive.
#### Hydrolat
Ce sont les eaux de distillation résultant de la condensation de la vapeur d’eau qui a servi à entraîner les composants aromatiques de la plante distillée. Le vase florentin est un récipient conçu spécialement pour séparer l’eau florale de l’huile essentielle ainsi extraite par l’alambic.
Boisson de santé : 5 c à soupe dans 1,5 l d’eau à boire dans la journée. En cure de plusieurs semaines.
Drainage des anesthésiants : Boire pendant 2 semaines 1 l d’eau par jour, contenant 2 c. à soupe d’un mélange à parts égales d’hydrolat de Romarin officinal à verbénone et d’hydrolat de Carotte sauvage.
Ménopause, bouffées de chaleur : Cure d’un complexe d’hydrolats d’Achillée millefeuille, de Romarin officinal à verbénone et de Pin sylvestre, à parts égales : 2 c. à soupe dans 1 l d’eau à boire pendant la journée. 3 semaines par mois.
Hypertriglycéridémie : Si possible cure du complexe d’hydrolats suivants : Romarin officinal à verbénone et Genévrier commun à parts égales : 2 c. à soupe dans 1 l d’eau à boire pendant la journée, cures de 3 semaines par mois pendant 3 mois.
#### Huile essentielle
Sont nommées huiles essentielles (H.E.) les extraits de plantes aromatiques obtenus par distillation à la vapeur d’eau, dans un alambic. Les essences concernant les Citrus (Citron, Orange douce, Bergamote, Pamplemousse…) et sont obtenues par expression à froid des zestes.
En aromathérapie, des nuances sont faites entre les romarins (et leurs huiles essentielles respectives) qui poussent dans des régions différentes : on parle de chémotypes ; le Romarin officinal qui pousse en Corse est le plus puissant, pour les effets sur le foie et la vésicule biliaire, ainsi que pour l’effet neurotonique. On parlera de Romarin officinal à verbénone.
Faiblesse générale : Pour une stimulation sur un plan psychologique et une recharge profonde, pour accroître la résistance aux infections, aux conditions extérieures difficiles (froid…) Gélules d’H.E. Romarin officinal à verbénone dosées à 50 mg, prendre 4 gélules par jour 12 jours par mois.
Infections tropicales : Concerne la prévention du paludisme, de la dengue… Gélules de formule suivante : H.E. Origan compact 50mg, H.E. Romarin officinal à verbénone 25mg, exc. qsp une gélule. Prendre 6 à 8 gélules par jour en cure de 15 jours. Arrêt 10 jours avant de recommencer une nouvelle cure. Dans une zone à forts risques, il est impératif de prendre 8 gélules par jour.
Indigestion suite à un repas copieux : Par voie orale, 1 goutte par prise, 4 à 5 fois par jour pendant quelques jours. Il est possible dans ce cas de prendre cette H.E. dans 1 excipient tel que miel, sirop d’agave… Cette H.E peut aussi être incorporée dans une gélule.
